Ou trouver de nouvelles versions ?


Depuis une dizaine d’années, de nouvelles versions n’ont cessé de surgir, permettant de mieux connaître l’histoire de la chanson, à défaut d’en connaître précisément encore la genèse. Combien de versions sont encore à découvrir ? Et d’abord, où les trouver ?

Les archives militaires, et en particulier celles du Contrôle postal au Service historique de la défense à Vincennes, n’ont sans doute pas encore révélé toutes leurs richesses. Des dizaines de cartons à passer au peigne fin…

Toutes les lettres n’étaient pas lues par le contrôle postal qui, sur les millions de lettres qui partent chaque jour de la zone des armées, procède par sondage et échantillonnage. Parmi les versions que présente le site, une a été retrouvée chez les descendants de sa destinataire (voir CRAONNE-17-07-10). D’autres sans doute sont encore à trouver…

Dans les archives familiales, outre les lettres et les carnets de combattants, il ne faut pas oublier d’éplucher les cahiers de chansons, même si, au premier abord, ils ne semblent contenir que des chansons légères. Toutes les versions présentées dans le site, qui sont issues de ces cahiers, ont toujours été retrouvées au milieu d’autres chansons plus anodines… Au gré des successions, ces archives familiales peuvent, si elles n’ont pas été purement et simplement détruites, se retrouver sur un étal de brocante ou sur un site de vente en ligne… C’est ce qui s’est passé pour plusieurs versions présentées sur le site (voir LORETTE-15-09)…

Une catégorie d’archives est particulièrement menacée, ce sont les vieilles cassettes et les bandes magnétiques audio ou vidéo supplantées par les nouveaux supports numériques. Des centaines d’enseignants et d’historiens locaux sont allés interroger, dans les années 1970 ou 1980, les anciens combattants de leur quartier ou de leur village. Combien leur ont chanté une chanson de Craonne, de Lorette, ou d’ailleurs ? (voir VERDUN-16-a) Un ultime conseil : bien garder en tête que l’on ne trouve que ce que l’on cherche… Bonnes recherches et belles découvertes !

Guy Marival, le 27 février 2017